Le poète sans mains
A force d'étreindre
de ses mains les éclairs pour les dompter
Comme un faisceau de
rayons entre les mains du soleil,
Attraper les mots
par la racine, avec tous les vents souterrains
Qui balayent entre
les silences, pour mieux déceler leurs sens,
Les mains du poète
sont tombées, fruits mûris par les flammes.
Nous voici l'ordre
inexorablement bouleversé:
Le ciel dégagea la
route mystérieuse des nuages,
Ôtant
au passage le chapeau des vieux souvenirs.
Et l'espace s'emplit
de spasmes et de bleus tremblants,
Des ombres saccadées
réveillant des fantômes endormis,
Limpides, des mots
épurés accoururent laver des coeurs pétrifiés,
Près de l'échafaud,
le bourreau éclata en sanglots.
Des grains de sables
dans les veines coulant comme liquéfiés,
Le poète avançait,
des racines poussées en guise de bras.
Paratonnere planté
au-dessus du temps,
Relié par des
vaisseaux sanguins à la terre.
La confiance
La danse qui nous mène toujours au loin comme un tourbillon,
Le chemin pressé sous le pouls de l’espoir.
Le corps se serre au rythme des battements du cœur,
La colonne vertébrale assumant toutes les fonctions.
Les pas de danse, dépouillement du néant
Sur le chemin des orgueils blessés.
L’inconnu aspirant tout ce qu’il touche comme un aimant –
L’incertitude des forêts denses, le sang des illusions.
Mais combien entendent lorsque tu leur parles?
La consolation est que leur douleur est moindre que la tienne.
On est sourd à la voix lorsque l’on attend l’écho.
Apprenons au plus tôt la danse des pieds brisés.
Les années amenuisent l’entourage. Avec le temps,
De moins en moins d’oreilles écoutent; tu te lèves,
Cherchant le chemin; les doigts brûlants, de manière salvatrice,
Aspirent la colonne vertébrale de cire.
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